BLAGUE n. f. XVIIIe siècle,
au sens I ; XIXe siècle, au sens de « plaisanterie ».
Emprunté du néerlandais balg, « gaine, enveloppe », « peau
dont on dépouille un animal ».
I. Pochette
souple dans laquelle les fumeurs mettent le tabac qu'ils portent sur eux. Une
blague à tabac en cuir.
II. Fig.
et fam. 1. Vieilli.
Faconde vaniteuse et vide. Cet homme a de la blague. Par
ext. (Au singulier, employé avec l'article défini.) Mode de
pensée et d'expression caractérisé par la dérision,
la raillerie, la légèreté gouailleuse. Un esprit
porté à la blague. Avoir le sens de la blague. Il en parle
sur le ton de la blague. Expr. Prendre tout à la blague, sur
le mode de la plaisanterie. Blague à part, blague dans le coin, toute
plaisanterie mise à part. Pas de blague ! ce n'est pas le moment
de plaisanter. C'est de la blague, ce n'est pas sérieux, pas
vrai. Ses hautes relations, c'était de la blague. Quelle blague
! on ne peut y croire. Sans blague ! locution interjective marquant
l'étonnement, le doute, l'indignation ou le désir d'intimider
l'interlocuteur. 2. Histoire
plaisante, inventée pour amuser ou abuser autrui. Raconter, dire
une blague. Débiter des blagues. Une bonne blague. Sa lettre est un
tissu de blagues. 3. Farce,
tour plaisant ou cruel que l'on joue à quelqu'un pour se divertir à ses
dépens. Jouer une blague à un ami. Faire une bonne, une
mauvaise blague. J'ai cru à une blague. Une sale blague, une action,
une décision qui a des conséquences fâcheuses ou désagréables. 4. Par
euphémisme. Pop. Erreur, faute, généralement sans gravité. J'ai
fait une blague dans ce problème. Il a fait bien des blagues dans
sa jeunesse. Il a fait une grosse blague et a écopé de trois
mois de prison. Surtout pas de blagues ! ne faites rien d'imprudent,
d'irréfléchi, de dangereux.
Histoire plaisante, inventée pour amuser ou abuser autrui....